La commune
Sampigny est une commune de 780 habitants, située dans le département de la Meuse, en Lorraine (actuelle région Grand Est). Rattaché à la Communauté de Communes du Sammiellois, le village est positionné entre Saint-Mihiel et Commercy, sur la rive gauche de la Meuse.
Victime des grands conflits de l’Histoire, le village porte encore les stigmates de la Guerre de Trente Ans et de la Première Guerre Mondiale.
Aujourd’hui, il y fait bon vivre et peut compter sur un tissu associatif important qui anime Sampigny et lui offre une qualité de vie très agréable.
Le blason de la commune
Raymond POINCARÉ
le plus illustre des
Sampignolais
Né à Bar-le-Duc en 1860, Raymond POINCARÉ est un avocat, un académicien et surtout un homme d’État qui a présidé aux destins de la France, notamment durant la Première Guerre Mondiale.
Député de la Meuse à 27 ans, ministre à 32 ans, sa carrière politique prend son élan après le scandale de Panama. Appelé à la présidence du Conseil en 1912, il est élu président de la république en 1913 alors qu’il n’a que 51 ans. Lucide, il pressent le pire : « je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Une seule pensée m’occupe : la terrible responsabilité qui va peser sur moi ».
L’Union Sacrée, c’est lui
Durant le conflit, il se pose alors en rassembleur de la Nation Française. Il incarne cette Union Sacrée. En 1914, après avoir signé le décret promulguant le traité de Versailles, Raymond POINCARÉ quitte la fonction présidentielle. Mais à la différence de ses prédécesseurs, sa carrière politique ne s’arrête pas là !
Une retraite paisible à Sampigny
Réélu sénateur de la Meuse, il est appelé par Alexandre MILLERAND à la présidence du Conseil en 1922 pour faire appliquer les clauses du traité de Versailles. Il fait ainsi occuper la Ruhr (Allemagne). Démissionnaire en 1924, il se consacre à des travaux historiques avant de revenir à la présidence du Conseil à la demande de Gaston DOUMERGUE en 1926 pour former un cabinet d’union nationale et rétablir la confiance. Pour raison de santé, il quitte définitivement la vie politique en 1929 pour vivre une retraite paisible à Sampigny, dans le village natal de sa mère. Il décèdera en 1934.
Lieux incontournables
Le Clos Poincaré / Musée Départemental
Raymond Poincaré
Situé en haut du village, cette bâtisse fut construite pour le président Raymond POINCARÉ dans le village de sa mère qui
y possédait une maison. Le « Clos » et les jardins sont l’oeuvre de l’architecte nancéien BOURGON. Sa réalisation a été achevée en 1913, à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Endommagé durant le conflit, le château fut ensuite restauré. Conformément aux dernières volontés de Raymond POINCARÉ, un orphelinat de garçons y a été établi le 1er octobre 1947 qui a fonctionné jusqu’en 1981. Il est propriété du département de la Meuse et abrite maintenant le musée Raymond-Poincaré. Il a reçu le label « Maison des Illustres » en 2011.
Labellisé « Maison des Illustres »
Inauguré en 1986, le Musée Départemental Raymond Poincaré abrite le plus important fonds de souvenirs, d’œuvres et de documents d’archives évoquant l’ascension de cet homme politique, juriste et homme de lettres, qui marqua profondément l’histoire de la IIIe République.
Le musée présente un ensemble d’objets personnels, de photographies, de manuscrits, de livres, de cadeaux présidentiels, de décorations … permettant d’appréhender l’enfance, la vie familiale, et professionnelle de Raymond POINCARÉ. Des documents témoignent de sa gestion de la Première Guerre Mondiale : des salles sont consacrées à la caricature et l’imagerie commémorative de Raymond POINCARÉ, la propagande anti-allemande, les objets commémoratifs de la guerre, CLÉMENCEAU et la victoire, les réparations demandées à l’Allemagne, l’occupation de la Ruhr, le Cartel des Gauches, la confiance…
Le château
(dit d’Henriette de Lorraine)
Construit vers 1630 pour le prince de Phalsbourg, le château aurait eu quelques similitudes avec le palais du Luxembourg réalisé pour la reine Marie de Médicis.
Érigé en bas du village, en dehors du périmètre de fortifications plus anciennes, le château était un quadrilatère de belle taille, cantonné de tours carrées, adoptant le grand style un peu austère alors en vogue : chaînages d’angle, cadres de fenêtres à bossages avec très peu de décoration sculptée. Le prince de Phalsbourg mourut en 1631, contraignant la princesse à fuir la Lorraine lors de la guerre de Trente Ans, qui fut désastreuse pour le château. À son retour – avec son troisième mari, un marquis italien –
l’édifice n’était plus habitable. Le marquis en entreprit alors la restauration.
Habité jusqu’à la Première Guerre mondiale, il ne résista pas aux bombardements allemands. Il ne reste plus aujourd’hui que des vestiges notamment de la façade.